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Les Délires de Ferdie l'Oursonne
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14 juillet 2008

Ah qu'ils sont beaux les pioupious

Ce matin, pour la première fois de ma vie, j'ai regardé le défilé du 14 juillet. A la télé, certes, mais tout de même.

Faut dire que j'avais été super motivée : dès 9 heures, dans la rue, partout autour de moi, des militaires en uniformes.

Mais kessktu fichais dans la rue à 9 heures, un 14 juillet, d'abord ? Oui, c'est vrai; d'ordinaire, ce jour-là, à cette heure-là je ronfle encore du sommeil du juste et des oursons en jour férié. mais là, non. Faut dire que dans mon nouveau boulot que j'ai, ben la boîte elle ferme pas les jours fériés ; et il y a toujours une permanence dans mon service. Ben là, c'était moi qui m'y collais, désignée volontaire d'office. Du coup, à 9 heures donc, je sortais du métro et je me hâtais vers mon bureau. A la bourre, comme vous serez bien urbains de ne pas le faire remarquer. Et là, à chaque carrefour, des bidasses tout uniformé(e)s - bah oui, ya plein de filles maintenant dans l'armée - qui bloquaient les rues, régulaient la circulation, et plutôt pas mal ma foi - ok, un jour férié à 9 heures, y a pas beaucoup de voitures, finbonbref. Et moi, qui ne comprenait pas ce qui se passait.

Quand au bout de dix pas, j'ai fini par remarquer que tout au long de mon chemin, il y avait des cars de l'armée, avec à l'intérieur des gars qui se changeaient. Et ce, sur des centaines de mètres. Diable...

Et c'est là que j'ai réalisé. Mon nouveau boulot à moi que j'ai, il n'est pas très loin de la Concorde... même si je n'y vais jamais et que je n'arrive jamais par ce côté-là, on est genre... allez, à 300 mètres ! Et là, la lumière fut. 14 juillet = défilé. Omondieu, oscour.

Vite, je cours m'enfermer dans mon antre, enfin ma caverne, je veux dire mon bureau tout douillet et climatisé façon Pôle nord. Ah ah ah, messieurs les soldats, vous ne m'aurez pas !

Erreur. Funeste erreur.

Peu après 10h30, je commençais à entendre des bruits bizarres. Un hélico en vol stationnaire au dessus deMur2 l'immeuble. Heu ? Puis, un peu plus tard, des collègues qui font coucou depuis les fenêtres d'en face.

Bougez pas, on fait une petite parenthèse. Pour mieux que vous compreniez ma position du moment, faut que je vous montre. En fait, depuis mon bureau, moi je vois ça :
Donc, un peu de ciel, tout en haut à gauche, en me tordant le cou. Et sinon, tout ce qui se reflète dans le mur de fenêtres d'en face, à environ 20 mètres.

Donc, en me tordant le cou, et en profitant des quelques reflets, je comprends que mes collègues d'en face admirent les bonavions qui sillonnent le ciel, direction les Champs Elysées pour aller faire des pirouettes sous les yeux zébahis d'un certain Nico S. Chuis feintée, je vois rien !

Et c'est là que j'ai quand même eu du bol. Avec l'énergie du désespoir de l'Oursonne qui n'a rien à perdre, vu qu'au bureau c'est hyper calme (2 coups de fil dont un faux numéro en 4 heures de temps), j'essaie de me connecter sur le site de TF1, au cas où il y aurait des vidéos. Premier coup de bol : alors que l'administrateur réseau de ma société est un fou paranoïaque, qui restreint l'accès à TOUS les sites web en tant soit peu intéressants, sans parler des rigolos, et ce y compris les sites dont mon service a besoin pour effectuer ses missions, j'obtiens l'accès à tf1.fr sans problème. Deuxième coup de bol : le défilé est retransmis en direct, sans plug-in à télécharger, sans rien à faire qu'à cliquer sur le bouton qui va bien.

Et là, j'dois dire, j'en ai pris plein les yeux. Ok, j'ai raté les gronavions; mais j'ai vu TOUT le reste, parachutistes de la fin y compris. Et du coup, j'ai compris un truc : en fait, les mimitaires, y se la pètent mais grave.

Quelques exemples parmi tant d'autres ? Ok. déjà, ils marchent tous en faisant la gueule, en bougeant les bras et les jambes tous ensemble, le pas cadencé il paraît que ça s'appelle ? Même si pour des raisons purement esthétiques, ça peut se concevoir. Admettons. Prenons la Légion étrangère alors. Déjà, ils ont des allures de 7 nains sans Blanche Neige, avec leurs barbes, leurs tabliers en peau de buffle et leur hache à l'épaule, genre Haili hailo, on rentre du boulot. Ou encore la Garde Républicaine, avec leurs shakos à plume rouge, juste au cas où on les aurait pas vu au milieu des champs (Elysées, donc). Je te parle même pas de la Garde à cheval, qui fait exprès de passer au trot, mais pas tous au même trot, comme ça les têtes montent pas en même temps et ça fout le booodel dans l'alignement. Ou les gendarmes à moto ou les Pompiers de Paris (bah oui, c'est des militaires aussi), qui font EXPRES de mettre tous les girophares en route. Pfffff.

Allez, c'est vrai, la Garde répu, la Légion, c'est quand même mes préférés. Eux et les blindés. Y a pas à dire, des chars Leclerc au milieu de Paris, ça a un petit air d'émotion - qui a dit ça rappelle des souvenirs ? Bon, ok, c'est vrai aussi.

J'aime bien aussi les patrouilles aériennes. Mais là, cette année, ils ont essayé de nous prendre pour des goyeaux. Le commentateur, il disait :"Voila les gazelles, suivies des tigres, des pumas. Il y a également les fennecs à l'arrière". Mais t'es pas bien, le Mônsieur de la tévé ou quoi ? Gazelle, tigres; pumas, fennecs... Ca vole pas ces trucs là ! Un frelon, encore, je veux bien, mais le reste ? Tss tss tss. Va falloir réviser tes cours de biologie, moi j'te l'dis !

Enfin, vers midi, le show s'est terminé. Encore toute zémue de tant de splendeurs, je me suis décidée à quitter le bureau et à me diriger vers la Concorde, désertée par les soldats et les officiels. Mais pas par les touristes affamés... et étrangement, dans ce quartier si fréquenté, aucun restau, aucun rade, aucune boulangerie d'ouverte. Enfin si, une. Celle où nous sommes tous entassés en espérant qui une baguette, qui un sandwich, qui une salade ou une bouteille d'eau. Au bout de 20 minutes de queue (je m'en sors bien aujourd'hui, je vous disais), je ressors dans les rues écrasées sous le soleil estival. Tiens ? c'est la première fois que je vois un 14 juillet sous le soleil... Incroyable !

Les rues écrasées de soleil, disais-je... mais aussi bondées de touristes, de quelques militaires en goguette - ooooh ! un marin ! je peux te toucher le pompon ? Bah quoi, qu'est-ce que j'ai dis ? Meuh-non, je suis pas DU TOUT sensibkle au prestige de l'uniforme, c'est juste que.... c'est booooooo !

Mais revenons à nos moutons, ah non à nos rues écrasées de... et bondées de ... Et aussi parées de quelques souvenirs lâchés par les chevaux de la Garde républicaine. Ah ah ah. J'adore les chevaux... (surtout dans une assiette, comme dirait Kraky, mébon). J'adore en croiser au détour d'un chemin de ma forêt natale, ou même au coin d'une rue parisienne (plus rare, faut bien l'avouer). Mais quand même, ils pourraient prendre leurs précautions avant, quoi... genre un p'tit sac sous la queue (si, ça existe !).

Vache_foot

J'atteins les Tuileries, blindées de monde. Au delà du défilé, la fête foraine bat son plein tout l'été dans les jardins ; j'avais oublié. Sous le soleil, au milieu des manèges et des statues, lunettes de soleil protégeant mes yeux de velours, je me prend pour une touriste à Paris. P'taing, c'est beau quand même... le pied. Je m'installe sur un banc, pour avaler mon sandwich, près d'une statue bleu-blanc-rouge, qui évoque étrangement une vache en train de jouer au foot. 

Fait trop beau, chuis trop bien... De quoi me remonter le moral de devoir bosser aujourd'hui. Mais d'ailleurs, il faut que j'y retourne, snif...

Allez, reviens sur Terre, la pseudo-touriste ! Le devoir t'appelle... Snif... Mais qu'est-ce que c'était bien... Vive l'été à Paris.

PS : à ceux qui auraient l'idée saugrenue, il faut bien le dire, de me faire remarquer que le terme "pioupious" ne s'applique pas indifféremment à toutes sortes de militaires, je répondrais qu'ils ont raison, mais que zut. Moi j'aime bien les pioupious. Et toc, na, et tout ce genre de choses. Merci quand même :)   

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Commentaires
H
Ah oui mais le charme de l'uniforme, y'a pas à chier, ça le fait grave.
P
Nan mais tu t'arrêtes jamais de tafer ça ? C'est grave...<br /> <br /> NE JAMAIS SE PORTER VOLONTAIRE. <br /> Même qd t'es désigné, et que t'as pas le choix. <br /> Evoque des raisons bidon genre "j'ai piscine" ou autre (me consulter pour d'autres excuses"... AH MAIS.
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